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En général, après un match, l'entraîneur compte les blessés et les incertains. Pour une fois, Laurent Blanc a compté les revenants. Vu la séance qui s'est déroulée au Stade de France samedi après-midi, au lendemain de France - Etats-Unis (1-0), tout le monde est apte à disputer France - Belgique, mardi, même endroit même heure. Même Yohan Cabaye (adducteurs) et Florent Malouda (béquille), qui se sont économisés toute la semaine dernière et qui ont visiblement récupéré de leurs bobos.
Les joueurs ont commencé par faire des tours de terrain, mis à part Cédric Carrasso et Steve Mandanda, qui ont travaillé spécifiquement d'entrée. Les titulaires de vendredi ont continué leur décrassage tandis que les autres participaient à des petits exercices ballon au pied par petits groupes de trois. Puis devant le but. En fin de séance, Yohan Cabaye et Florent Malouda ont participé à une opposition à cinq contre cinq sur un tiers du terrain avec les remplaçants du match face aux Etats-Unis. Cabaye, lui, jouait un rôle d'électron libre. Abidal, Sakho et Réveillère, qui devraient être titulaires mardi face à la Belgique, ont également travaillé à part la vivacité avant de rejoindre le reste du groupe.
L'entraînement s'est déroulé sous les yeux d'une forte délégation de l'Union nationale des footballeurs professionnels, autrement dit le syndicat des joueurs (UNFP) avec notamment l'ancien Ballon d'Or Raymond Kopa, Juste Fontaine, l'ex-sélectionneur des Bleus Michel Hidalgo, l'ancien capitaine de l'équipe de France Jean Djorkaeff et trois champions du monde, Lilian Thuram, Christian Karembeu et Bernard Diomède.
Jo-Wilfried Tsonga a remporté plus qu'un simple match samedi à Bercy. John Isner n'est certes pas numéro un mondial. Le géant américain n'était même pas dans le Top 20 avant le rendez-vous parisien. Mais pour le Français, il constitue une équation compliquée à résoudre. Pas Isner en lui-même, mais ce qu'il incarne: un énorme serveur, face auquel il faut accepter de jouer un ou deux coups de raquette, pas plus, lors de ses jeux de service. Le problème n'est pas technique, mais psychologique. Par le passé, Tsonga a toujours eu tendance à se frustrer contre ce type d'adversaires. Et la frustration mène souvent à la défaite. Mais pas cette fois. Cette fois, il a passé le cap. Mais que ce fut dur.
Tout au long du premier set, on a vu le Tsonga des mauvais jours. Précisément parce que ses précédentes expériences négatives face aux "gunners" du circuit lui trottaient dans la tête. "Je savais en rentrant sur le court que ce serait un match difficile, explique le Manceau, que je n'aurais pas beaucoup d'occasions de breaker. Mentalement, c'est dur. Je sais que John, c'est le genre de joueurs que je n'aime pas jouer. Jusque-là, je n'avais pas fait des bons matches contre ce genre de joueur. Quand je suis rentré sur le terrain, j'étais tendu et je ne savais pas comment aborder le truc. Au premier set, ça n'a pas été évident." Résultat, un break concédé, un set perdu et une affaire mal embarquée. Pour tout dire, on voyait mal Tsonga s'en sortir. L'histoire allait se répéter. Et puis son attitude a changé. Le match aussi.
Positive attitude
Pour gagner, le numéro un français avait besoin de positiver. Facile à dire, mais indispensable. Il raconte sa métamorphose: "Au fur et à mesure du match, je me suis dit qu'il fallait que je profite. Ce sont des moments extraordinaires. Je me suis dit: 'il y a du monde qui te soutient. Les gens sont derrière toi. Personne ne t'oblige à gagner. Il faut absolument que tu te la kiffes, que tu te fasses plaisir'." A partir de là, une autre demi-finale a débuté. "J'ai commencé à être un peu mieux, poursuit-il, à me faire plaisir dans les retours, à essayer d'avancer, de la prendre tôt, quitte à prendre des aces ou ne pas mettre la balle dans le terrain, au moins jouer le tennis que j'aime jouer et qui me fait bien jouer."
Pour autant, jamais il n'a réussi à prendre le service de John Isner, malgré sept opportunités de break réparties sur les deux dernières manches. Mais en dépit de ce manque de réussite, il n'a jamais lâché. "Je suis allé au-delà de ma frustration", se satisfait le Français. Et jusqu'au bout, il a essayé de conserver la bonne attitude. Celle qui lui a permis, par exemple, d'écarter trois balles de match à 6-5 pour Isner dans le dernier set, en se montrant très agressif. "Je n'avais rien dans ma tête à ce moment là. Dans ces cas-là, on joue, on ne pense pas à grand-chose. On joue et on voit ce qui se passe. J'essayais simplement de me dire des choses positives. Rien d'autre."
"Je suis privilégié de pouvoir vivre des moments comme ça"
Tsonga le savait, un match contre un Isner, ça ne se gagne pas 6-2, 6-2 en une heure. Pas pour lui en tout cas. Mais au bout de cette bataille de trois heures et trois sets, il a su vaincre ses vieux démons, notamment en sortant le grand jeu dans les deux jeux décisifs qui ne portent jamais aussi bien leur nom que quand vous êtes dans l'impossibilité de breaker. "Jo a vraiment été très fort sur les tie-breaks. Il m'a complètement dominé les deux fois, constate Isner, beau joueur. C'est sans doute pour cela qu'il fait partie des meilleurs joueurs du monde parce qu'à ces moments-là, il sort son meilleur tennis."
Tsonga sait aussi ce qu'il doit au public. Dans un autre contexte, il aurait probablement lâché, comme les autres fois. Comme contre Karlovic, à Wimbledon, voilà quelques années. "Je pense sincèrement que l'impact du public est important, admet-il. Je suis privilégié de pouvoir vivre des moments comme ça. C'était vraiment fantastique de pouvoir jouer devant mon public Il y avait beaucoup d'émotions sur le court. Pour moi, c'était un très bon moment. Des ambiances pareilles, je n'en ai pas vécues beaucoup. J'ai presque envie de dire que je n'en ai jamais vécu des aussi fortes. Ça faisait beaucoup de bruit quand les gens tapaient des pieds sur le sol, tout Bercy vibrait, c'était juste extraordinaire." Pour le coup, il se l'est kiffé ce match...
Ne le répétez pas, mais il parait que Roger Federer est vieux. Il parait qu'il n'a ni son bras ni ses jambes de vingt ans. Il parait même qu'il aurait reculé à la quatrième place du classement ATP ces derniers temps. Certains audacieux avancent même que ce bon vieux Rodgeur serait fini. Pour tout dire, il est difficile de croire un mot de tout ça après la démonstration du Suisse samedi à Bercy. Face à Tomas Berdych, il a tout simplement été étincelant. Si ce Federer-là est fini, les autres, presque tous les autres, sont à plaindre car beaucoup ne tutoieront jamais en une vie le niveau atteint par le Suisse lors de certaines séquences de sa demi-finale.
Bien placé pour évoquer le niveau de jeu de son vainqueur du jour, Tomas Berdych a cru voir ressurgir un fantôme sur le court central de Bercy. "Aujourd'hui, confie le Tchèque, j'ai affronté l'ancien Roger Federer. Celui qu'on a connu il y a quelques années et qui gagnait tout. Il a été incroyable. Je ne l'avais pas vu depuis deux mois et je peux dire qu'il a joué cet après-midi comme je me souvenais de lui à l'époque où il était numéro un mondial." Mis au courant des déclarations de Berdych, Federer a apprécié l'hommage. "Je prends ça comme un compliment, parce que le Roger d'autrefois ne perdait que cinq matches par an", a-t-il rappelé. Moralité, il vaut mieux jouer le vieux Federer que l'ancien.
Quand le corps va...
Troquant sa raquette contre une baguette magique, Federer a effectivement offert un récital qui n'a laissé personne indifférent. "Il joue à nouveau un tennis incroyable", a estimé Boris Becker sur son compte twitter. Le Suisse n'a pas été loin du match parfait. Au service, sans aucun doute. Et dans le jeu, il a eu un minimum de déchet. "On peut compter sur les doigts d'une seule main les fautes directes qu'il a faites", note encore Berdych. Alors, parfait, peut-être pas, mais c'était du très grand Federer. "Je ne sais pas si ça existe le match parfait, dit-il. Ça dépend aussi de l'adversaire. On joue toujours aussi bien que l'adversaire le permet. Mais j'ai fait beaucoup de bons choix aujourd'hui. J'ai beaucoup varié. J'ai fait les bonnes choses au bon moment. C'est une grande différence dans le tennis de pouvoir sentir à quel moment quoi faire. Sur ce plan-là, oui, c'était parfait aujourd'hui."
Il n'y a en tout cas pas de hasard. Si Federer peut jouer un tennis aussi limpide, c'est d'abord parce que, physiquement, il est en pleine forme. Sa coupure de six semaines après la Coupe Davis lui a fait un bien fou. Il a pu se reposer, et surtout se débarrasser de toutes ces petites douleurs qui le polluaient ces derniers mois. "Il y a vraiment très longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien et évidemment ça change tout pour moi, juge-t-il. C'était un plan que j'avais établi. J'espérais vraiment arriver au sommet de ma forme à Paris et à Londres. Gagner Bâle a été un plus. Alors, ce n'est pas surprenant que je joue bien ici parce que j'avais essayé d'arriver à cela."
Les effets de cette cure de repos sont tout de même saisissants. Après avoir remporté un seul titre en six mois, Roger Federer va peut-être en remporter deux en huit jours. Il sera même probablement le grand favori du Masters de Londres. Le tennis, il l'a toujours, ça ne fait aucun doute. Tant que son corps le laissera tranquille, il restera au top niveau. Deux bémols quand même. D'abord, de Bâle à Paris, il n'a pas affronté de très grosses pointures. Berdych n'est pas Nadal ou Djokovic. Ensuite, ce n'est pas la première fois cette saison que Federer sort un match proche de la perfection. On pense à sa demi-finale contre Djokovic à Roland-Garros, à son début de tournoi à Melbourne, aussi. Mais pour redevenir le patron, pour gagner à nouveau des tournois du Grand Chelem, il aura besoin de cette constance qui lui a trop souvent manqué ces derniers mois. "Je ne sais pas si Roger peut redevenir numéro un, tempère d'ailleurs Berdych. Pour être numéro un, il faut en faire beaucoup et tout ne se joue pas en un seul match." Mais Federer a encore ça dans sa raquette. On l'a vu samedi.