Un Racing réaliste

Le Racing est sorti vainqueur d'un match sans envergure face à Brive (12-18). Sans briller mais en faisant preuve d'un froid réalisme.

Germain a inscrit 4 pénalités(EQ)

Pour les amoureux de cette chimère que l'on appelle le beau jeu, un phénomène parfois aussi insaisissable que le "french flair" en son temps, il ne fallait pas attendre grand-chose de cette rencontre entre Brive et le Racing-Métro 92. Entre la défense de Brive et le jeu simple et direct prôné par le Racing, on pouvait se douter que les envolées ne seraient pas légion. Et comme la pluie s'est invitée, tout s'est gâté.

Les Racingmen se sont livrés à une orgie de jeu au pied. Chandelles, coups de pied rasants, longues diagonales, tout y est passé.

Trente-quatre minutes à attendre les premiers points (pénalité de Bélie), même si Germain avait touché les poteaux par deux fois (16e et 26e), voilà qui illustrait bien la situation. Si les Coujoux tentaient plus, tout en restant dans les limites du raisonnable, ils n'étaient pas récompensés de leurs efforts et la flopée d'en-avant n'encourageait pas les visiteurs à faire autre chose que du jeu au pied. Passés devant une fois que Germain a réglé la mire, les Racingmen se sont livrés à une orgie de jeu au pied. Chandelles, coups de pied rasants, longues diagonales, tout y est passé. La fin de la pluie n'y a rien fait. Faisant preuve d'un froid réalisme, à l'image du drop de Lorée (52e), les Ciel et Blanc géraient leur partie de la meilleure des façons lorsque l'on joue à l'extérieur. Chaque occasion était bonifiée et petit à petit l'écart se creusait. A tel point que Brive s'est même retrouvé hors des clous pour le bonus défensif. Jusqu'à cette dernière faute de Cronje qui offrait une pénalité facile à Caminati (80e).

Pour le reste, tout le monde se contentait d'un tel résultat, faute d'avoir eu la manière. Le Racing pouvait se féliciter d'une deuxième victoire à l'extérieur pendant que Brive prenait un point face à une grosse écurie. Finalement, c'était Lionel Nallet qui résumait parfaitement la soirée : « Une victoire, c'est parfait. Pour moi, c'était juste histoire de me remettre dans le bain. Ce n'était pas évident de jouer au ballon donc nous avons cherché à occuper le terrain. On a vu que lorsque Brive essayait de jouer il y avait beaucoup d'en-avant ».

Bertrand LAGACHERIE