السبت، 5 نوفمبر 2011

Ils n'ont pas tué Kelly

Ils n'ont pas tué Kelly

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S'il était pilote automobile, on parlerait de lui comme de Sébastien Loeb ou de Schumi. Kelly Slater est au surf ce que Mark Knopfler est à la guitare ou Paul Bocuse à la soupe aux truffes. Une légende. A 39 ans, l'Américain a donc décroché jeudi son onzième titre mondial sur les vagues californienne. Record mondial et salve d'applaudissements pour ce champion hors norme qui surfe comme personne sur les océans et les records. Surtout les records, lui, le plus jeune champion du monde en 1992. Le plus vieux aujourd'hui, avec ses 48 victoires sur le circuit World Tour.

Une telle longévité force le respect dans un sport où la jeunesse imposerait bien sa loi. Faites le test avec n'importe quel amoureux des tubes et des rouleaux. Parlez-lui de «Kelly», ses yeux s'illuminent. On touche là à la grâce, au Poséidon de la glisse, de l'empire Quicksilver aussi. Pour arriver au sommet Slater n'a rien inventé. Comme Jeannie Longo, le surfeur au regard translucide mène sa barque avec l'ascétisme d'un moine bouddhiste. Slater, c'est la victoire des efforts calculés, de la rigueur permanente. «Je pèse le même poids qu'à 18 ans, 72 kg, confiait-il récemment dans une interview à L'Equipe. Je n'ai pas pris de gras, juste du muscle…»

«Je fais attention à mon alimentation. Je mange peu en règle générale. Parfois il m'arrive de faire une diète de 10 jours… Je suis très passionné par tout ce qui relève de la santé et de la longévité. Quand j'aurai 50 ans, je veux être plus fort que je ne le suis aujourd'hui.» Et tout ça sans injection de DHEA, excitant, ou plongeon dans la fontaine de jouvence.

Cet homme fascine d'abord parce qu'il est différent. C'est l'anti Andy Irons, son ancien grand rival à la vie de rock star, adepte des cocktail drogue – alcool, mort l'année dernière de la dengue. Slater lui a dédié ses deux derniers titres. Respectueux, malin, parfois paternaliste avec les nouveaux venus. Les mots de l'icône, ancien compagnon de Pamela Anderson, résonnent différemment à l'oreille des surfeurs en devenir. Voilà peut-être pourquoi le «King» ne mentionne pas immédiatement ses onze titres mondiaux quand il se retourne sur ses années au plus haut niveau. Sa plus grande fierté? Etre resté «clean» toute sa vie confie celui qui, années après années, parvient à rester le roi incontesté de sa discipline, sans jamais faire de vagues. Il fallait oser.

 

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